Atelier Luca • Resistance civile - Conférence PMH 2010

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Rencontre internationale

sur la

Résistance Civile

Dieulefit

26 et 27 octobre 2010

Extraits des

conférences et débats

Traduction: Daniela et Francois Zorodou, Anna Tüne

Images:

Luca Lennartz

Jaques
Sémelin

Rubèn
Doll Petit

Marcel
Kabanda

A. Parisella -
Ilaria La Fata

Filippo
Ierano

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Dorothea
Kollande

Bernard
Delpal

Penka
Angelova

Rencontre internationale sur la Résistance civile, Dieulefit 26-27 octobre 2010 Journées d'étude et de rencontre proposées par l’association Patrimoine, Mémoire et Histoire du Pays de Dieulefit et ses partenaires. Avec le soutien du LARHRA (laboratoire 5190, CNRS), de la Ville de Dieulefit, de la Communauté de Communes du Pays de Dieulefit, de la DRAC de Lyon, de la Région Rhône-Alpes, du GAL (Programme Leader)
Sujet :"L’autre résistance" : histoire comparée de situations allemandes, espagnoles, françaises, italiennes et rwandaises au XXe siècle.Quand la société civile, sans armes, avec ses moyens, fait face à la brutalité de l’État violent et criminel. Le contexte de la rencontre La recherche historique récente et les sociétés contemporaines s’intéressent activement à des aspects de la résistance que l’on range sous l’appellation un peu floue de « l’autre résistance ». Distincte de la résistance armée, sans que les deux formes soient opposables, elle est employée par la société civile quand celle-ci est confrontée à la violence de l’État ou d’organisations soutenues par lui. L’une des formes de cette résistance consiste à sauver des victimes de la brutalization des conflits et des persécutions. Elle a pu, en certaines circonstances, opposer un rempart d’humanité aux entreprises génocidaires et au terrorisme d’État. Elle a pu également reconstituer le tissu des relations sociales détruites par l’agression permanente du totalitarisme, malgré la dissymétrie des forces.Le Pays de Dieulefit, qui accueillera la rencontre, constitue un bon terrain d’étude pour la question. En introduction sera présentée une exposition bulgare dont le thème principal est le sauvetage des juifs par la population du pays. L’exposition, qui a déjà circulé en Allemagne, sera présentée à Dieulefit par Mme la Prof. Dr. Penka Angelova, Directrice de la Société Internationale Elias Canetti à Rousse/Bulgarie et par Angel Wagenstein, résistant/partisan judéo-bulgare, scénariste et écrivain. Objectifs de la rencontre Mieux connaître les formes et les conséquences de cette résistance en comparant des situations éloignées ; enquêter sur les sauveteurs et les sauvés ; décrire les processus de sauvetage et de protection, le jeu des complicités et des connivences, qui peuvent bousculer les clivages classiques ; confronter les témoignages, les mémoires, notamment en milieu rural et s’interroger sur leur transmission ; s’interroger sur les manières de représenter ces formes de résistance dans lesquelles les femmes sont très actives ; rapprocher la recherche historique de l’intervention associative (liée au domaine, bien sûr). Résultats attendus Renforcer ou créer des partenariats entre des villes et des pays qui ont connu des situations comparables ;aboutir à des publications communes ; échanger des expériences muséographiques ; contribuer au renouvellement d’installations muséographiques existantes. Participants (confirmés au 10 nov. 2010, par liste alphabétique des Pays représentés :(En principe, pour chacun des cinq Pays : un historien et /ou un représentant d’association engagée dans le domaine de l’Autre résistance) BULGARIE Exposition : Le sauvetage des Juifs en Bulgarie pendant la Deuxième Guerre (Institut E. Canetti, Bulgarie)Mme Anna TÜNE, association Courage, Berlin : mise en place de l’exposition documentation, traductions.Mme la Professeure Penka ANGELOVA, université de Ruse (Bulgarie), présidente de l’Institut Elias Canetti (www.eliascanetti.org) : présentation commentée de l’exposition.M. Angel WAGENSTEIN, témoin déporté, torturé, sauvé, cinéaste et homme de lettres (http://fr.wikipedia.org/wiki/Angel_Wagenstein) : La mémoire collective et le cas bulgare.Intermède musical par la formation : Arom Yddish. Samedi 27 novembre, 9 h 30 – 18 h 30, Ancienne Ferme, Site de Beauvallon ALLEMAGNE Mme la Docteure Dorothea KOLLAND, Directrice de l’administration culturelle et de la Bibliothèque à Neukölln-Berlin (depuis 1982, chargée de la recherche sur la Résistance à Neukölln, a réalisé en 1983 une grande exposition sur la Résistance à N., et en 2000 un support multimedia public sur le même sujet) : Neukölln, la résistance en réseaux.L’aspect le plus remarquable de la résistance du quartier ouvrier de Neukölln venait d’une mise en commun des forces organisées ou non, et de l’expérience acquise durant la période weimarienne, prolongée ensuite par une attitude de refus. M. Guilhem ZUMBAUM-TOMASI, doctorant, chercheur à l’université de Berlin, responsable de la recherche et de l'évaluation à l'OFAJ (Berlin) : Le point sur l'histoire de la résistance allemande en France au cours de la Deuxième Guerre mondiale. ESPAGNE–CATALOGNE (http://www20.gencat.cat/portal/site/memorialdemocratic) M. Rubèn DOLL PETIT, Historien et technicien du MEMORIAL DEMOCRÀTIC (Barcelone) : Le sauvetage de vies par le gouvernement catalan dans la guerre d’Espagne 1936-1939.Dans le prolongement de l’échec du coup de force militaire du 19 juillet de 1936, point de départ de la Guerre civile espagnole, le gouvernement catalan, malgré les grosses difficultés de la gestion sociale, politique et administrative du moment, aida à faire sortir du pays des milliers de personnes qui se sentaient persécutées et qui couraient un véritable danger. La plupart d’entre elles passèrent quelques mois en France et en Italie avant de rentrer en Espagne, dans la « Zone franquiste » Jordi GUIXÉ COROMINAS, Historien et chef de projet au MEMORIAL DEMOCRÀTIC (Barcelone) : Résistances et répressions des républicains espagnols en France, 1937-1951. Persécutions d’exil est un travail de recherche qui analyse la répression d’État, policière et officieuse, contre les exilés de la Seconde République espagnole en France. Une continuité répressive qui découlait de la guerre civile et s’étendait jusqu’aux opérations de « chasse aux sorcières » qui eurent lieu en France en 1950 (à travers trois guerres : la Guerre civile espagnole, la Deuxième Guerre mondiale et la Guerre froide). FRANCE M. le Professeur Jacques SÉMELIN, Historien et politiste, directeur de recherche au CNRS (CERI-Sciences-Po ; http://www.ceri-sciencespo.com/cerifr/cherlist/semelin.htm) : La Résistance civile : délimitations, comparaisons, représentations. Bernard DELPAL : historien-chercheur (membre de l’équipe RESEA, laboratoire 5190 du CNRS), secrétaire de l‘association PMH-Pays de Dieulefit : L’enquête en cours sur la résistance non-armée au Pays de Dieulefit, premiers résultats, problèmes, perspectives .(http://www.memoires-histoire.org/) ITALIE Mme la Docteure Ilaria LA FATA (Parme) : Une communauté se défend. À partir de l'été 43, même dans une petite ville comme Fidenza, Province de Parme, l'occupation allemande provoque des réactions et des comportements chez les habitants, qui dans la plupart des cas, ont la caractéristique commune de révéler hostilité diffuse envers l'occupant et de rejoindre les buts de la résistance partisane. M. le Professeur Filippo IERANO', historien, président de l’association Casa della Memoria-Servigliano : Prisonniers alliés en fuite et résistance civile des paysans pendant l'occupation nazi-fasciste de la vallée de la Tenne. Pendant les premières années de guerre dans le Fermano (territoire de Fermo), il y avait deux camps de prisonniers alliés, l'un à Servigliano l'autre à Fermo. Après la chute du fascisme et l'armistice avec les Alliés (8 septembre 1943), la résistance spontanée de la société civile (constituée majoritairement de paysans) se manifesta sous diverses formes, en faveur des évadés des camps et se porta également vers d'autres persécutés tels les juifs et les réfractaires de l'armée. M. le Professeur Antonio PARISELLA, Histoire contemporaine, directeur du Département des Études politiques et sociales, université de Parme, président du Musée historique de la Libération, Rome : Italie 43-45, résister pour survivre libres à la brutalité nazi-fasciste.Face à la tentative violente d’anéantir une partie de la population, des réseaux de solidarité avec des juifs, les prisonniers alliés évadés, des groupes de soutien matériel aux clandestins et combattants se sont constitués. PAYS-BASM. le Docteur Hans DE VRIES, chercheur scientifique, NIOD (Institut d’Études sur la Guerre, la Shoah et le Génocide, Amsterdam, Pays-Bas, http://www.niod.nl) : La « grève de février » : un exemple-type du courage civil. Les 25 et 26 février 1941, une grève a éclaté à Amsterdam. Elle a été préparée et dirigée par des communistes, engagés à titre individuel. Son but majeur était de protester fermement contre la terreur antisémite. Au bout de deux jours, la grève a été brisée par l’occupant. RWANDAM. Marcel KABANDA, historien de l’Afrique orientale, consultant à l’UNESCO, président de l’association IBUKA (rescapés du génocide Tutsi) : Rwanda 1990-1994, insurrection manquée contre la dictature.Présentation des tentatives de résistance antérieures au génocide, celles des femmes et des hommes courageux qui se sont organisés en associations de défense des droits de l'homme ou ont fondé des journaux dans le but de dénoncer les pratiques discriminatoires, l'autoritarisme et le terrorisme d'État.
Dieulefit, ancienne ferme de Beauvallon, 26 et 27 novembre 2010 Ts Logos barre horizreduite.jpg

Cette rencontre internationale est soutenue par la Mairie de Dieulefit, la Communauté de Communes du Pays de Dieulefit, la DRAC et la Région Rhône-Alpes, en coopération avec l’École de Beauvallon et l’Association des Amis de Beauvallon